Acheter une maison avec un agent immobilier

Un propriétaire peut décider de vendre sa maison sans intermédiaire ou choisir de confier le mandat à un courtier immobilier. L’acheteur peut mener ses démarches lui-même ou décider de recourir aux services d’un agent.

Si l’acheteur choisit d’être représenté par un agent immobilier, il ne doit pas oublier qu’il devra le rétribuer pour ses services. Et attention, un intermédiaire sera alors impliqué dans la transaction.

Comment se déroule l’achat d’une propriété avec un courtier immobilier?

Les étapes pour acquérir une propriété sont les mêmes, qu’on achète avec ou sans courtier immobilier. Notez néanmoins que le courtier agit comme intermédiaire. À ce titre, il peut influencer le cours de la transaction.

Pour cette raison, ceux qui préfèrent limiter le nombre de participants à une transaction et simplifier les échanges entre les parties directement impliquées décident généralement de vendre sans intermédiaire.

Si l’acheteur est représenté par un courtier immobilier, c’est avec ce dernier qu’il devra traiter, et non pas avec le propriétaire de la propriété convoitée. Le courtier fera la visite avec l’acheteur, lui donnera l’information sur la propriété et présentera l’offre d’achat au vendeur. Dans un tel scénario, l’acheteur se prive du contact privilégié avec le propriétaire, qui connait bien sa propriété et ses avantages, ainsi que le quartier.

D’ailleurs, présenter son offre d’achat soi-même donne l’avantage de pouvoir discuter et s’entendre directement avec le propriétaire sans ressentir la pression éventuelle d’un tiers.

Combien coûtent les services d’un courtier immobilier?

Les services d’un courtier immobilier ne sont pas gratuits. Voici différents scénarios qui vous aideront à comprendre comment le courtier est rémunéré :

Quand un vendeur confie le mandat de vendre sa propriété à un courtier immobilier, il s’entend avec lui sur le montant d’une commission. Elle atteint en moyenne 5 % + taxes de la valeur de la propriété (ce qui représente souvent plusieurs milliers de dollars!).

Courtier inscripteur vs courtier collaborateur

Lorsqu’une propriété est en vente par un courtier immobilier (on dira alors qu’il est le courtier inscripteur) et que l’acheteur désire être lui aussi représenté par un courtier (on dira alors qu’il est le courtier collaborateur), ce dernier sera payé à même la commission convenue entre le propriétaire et son courtier.

Par exemple, si le propriétaire a convenu de payer 5 % à son courtier et que l’acheteur souhaite traiter avec un courtier collaborateur, la commission sera partagée entre les deux courtiers en fonction de ce que le courtier inscripteur a choisi d’offrir au courtier collaborateur.

Contrat de courtage achat

Quand le vendeur choisit de vendre sans courtier immobilier, il préfère généralement que les acheteurs potentiels communiquent directement avec lui.

Depuis juillet 2012, les acheteurs qui désirent utiliser les services d’un courtier immobilier quand la propriété qu’ils convoitent n’est pas en vente par un courtier devront signer un « contrat de courtage achat » qui prévoira la rétribution de ce courtier.

Si j’achète une propriété avec un courtier immobilier, suis-je protégé?

Acheter avec un courtier immobilier ne protège pas contre les vices cachés, ne remplace pas l’inspection par un professionnel et ne dégage pas de l’obligation de conclure la transaction chez un notaire.

Par ailleurs, un courtier n’est pas habilité à donner des conseils juridiques puisqu’il n’est ni avocat, ni notaire.

Les notaires sont les spécialistes du droit immobilier. Sur son site Web, la Chambre des notaires du Québec souligne d’ailleurs que « ce sont les seuls qui détiennent l’expertise juridique nécessaire pour garantir la protection des droits de l’acheteur, du vendeur et du créancier ».

Pourquoi les courtiers immobiliers disent-ils offrir une protection?

Lorsqu’il est question de la « protection » offerte par les courtiers, certains croient à tort qu’il s’agit d’une protection très large. Mais à quoi les courtiers font-ils référence en parlant de « protection »?

Ils font en fait référence à leur assurance responsabilité professionnelle. Il s’agit d’une assurance à laquelle les courtiers immobiliers doivent souscrire pour pratiquer leur métier au Québec.

La protection offerte aux consommateurs par cette assurance est cependant assez limitée. Elle met uniquement à l’abri d’un dommage résultant de la faute professionnelle d’un courtier immobilier, et ce, seulement si le Fonds d’assurance responsabilité professionnelle du courtage immobilier du Québec (FARCIQ) est d’avis qu’une faute a été commise et qu’elle est la cause du dommage.

En d’autres mots, le courtier immobilier offre une protection contre une faute, erreur, négligence ou omission qu’il pourrait lui-même commettre. Cette protection est donc superflue si la vente est effectuée sans intermédiaire.

En résumé :

  • Avec ou sans courtier immobilier, les étapes de l’achat d’un immeuble sont les mêmes.
  • Le notaire est le spécialiste du droit immobilier, il est donc le professionnel le plus objectif et le mieux habilité à aider l’acheteur à s’y retrouver avec les aspects juridiques liés à la transaction.
  • L’achat d’une propriété n’est pas nécessairement complexe, mais elle nécessite d’être attentif et prudent.
  • Les courtiers d’acheteurs ou de vendeurs reçoivent une rétribution lorsqu’ils sont impliqués dans une transaction.
  • L’élimination des intermédiaires peut parfois faciliter la négociation dans le processus d’achat d’une maison.
  • Dans une transaction immobilière idéale, toutes les parties trouvent satisfaction.
  • Un courtier immobilier n’est pas habilité à donner des conseils juridiques.
  • La garantie légale s’applique, qu’un courtier soit impliqué ou non.

Le saviez-vous?

Même quand ils sont représentés par un courtier pour acheter, les Québécois s’impliquent dans le processus. La plupart des personnes sondées disent avoir fait la majorité ou autant de recherches que l’agent immobilier. Et près de la moitié ont finalement trouvé leur propriété eux-mêmes*.

*Source: Les résultats proviennent d’un sondage d’Extract Recherche Marketing effectué en ligne auprès de 1170 propriétaires canadiens (Québec, Ontario et Alberta) âgés de 25 à 64 ans, du 23 avril au 12 mai 2014.